Au fil des années, les extensions de cet hôpital du XVIIIème siècle, basé sur les principes d’organisation des hospices, ont généré des dysfonctionnements et endommagé les qualités du site. Elles ont entraîné un découpage du lit du fleuve qui le rend accessoire et nuit à sa potentialité paysagère. Les faibles qualités des deux ailes du XIXème siècle, leur impact dans le site et leur mauvais rendement d’exploitation nous ont amenés à prévoir leur démolition, ainsi que celle du pont passerelle à RdC. Un nouveau bâtiment-pont situé à l’étage libère les berges du fleuve.
Du point de vue paysager, l’organisation et l’architecture du projet n’imposent pas de perception frontale et offrent un vocabulaire organique permettant de recréer une cohérence dans ce contexte fragmenté, tout en mettant en valeur les berges de la Durdent.
Alors que l’ensemble des bâtiments historiques affirmaient clairement un rôle social et urbain dans le développement du bourg, le bâtiment Clotilde ouvert en 1970 au sud de la Durdent résultait d’une urgence de construction où l’environnement était nié au profit d’une standardisation maximale.
Trois nouveaux pavillons en écaille, extension du bâtiment Clotilde, permettent de créer une échelle intermédiaire et d’intégrer ce bâtiment 1970 au tissu du village.
Le secteur Alzheimer se développe de façon autonome sur plusieurs niveaux. Les salons et salles à manger aux vues multiples ouvrent sur les rives de la Durdent, sur le jardin dédié à cette unité et sur le jardin clos de l’ancienne cour d’honneur. La déambulation le long  d’un patio vitré permet de suivre la course du soleil.
Les lieux de vie et les circulations communiquent pour offrir les meilleurs contacts entre les résidents et les soignants, ils ouvrent la résidence sur le bourg et sur le paysage retrouvé autour du fleuve.